Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress. (Hamburg, 20-22 sept. 1983)., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 611 p., index
Compte rendu : Outre les contributions concernant directement le berbère (VOIGT, n° 1351; BRUGNATELLI, n° 0298; GALAND, n° 0733; GALAND-PERNET, n° 0769; LEGUIL, n° 0986), plusieurs études générales évoquent précisément des faits berbères ou replacent le berbère dans une approche "chamito-sémitique": ASPESI (F.), "Remarques sur la suffixation chamito-sémitique"; PETRACEK (K.), "Les laryngales en chamito-sémitique"; SKINNER (N.), "Eye" and "tongue" in Afroasiatic"; VYCICHL (W.), "The origin of the Hamito-Semitic Languages".
Proceedings 4th International Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Derivatives und flektives T im Semitohamitischen. [T dérivationnel et flexionnel en chamito-sémitique]., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 85-107, tabl., graph., 62 notes
Compte rendu : Ambivalence fonctionnelle ancienne du morphème T à travers le domaine chamito-sémitique. Les langues de référence principales sont l'accadien, le bedauye (couchitique) et le berbère (touareg). Le préfixe T joue dans les trois langues un rôle à la fois dérivationnel (médio-passif, réciproque) et flexionnel (aspectuo-temporel). C'est ainsi qu'en berbère, T est en même temps préfixe de passif et marque d'intensif-duratif (pour les verbes intransitifs). R.V. propose un certain nombre d'explications sémantiques pour justifier les valeurs et répartitions particulières à chacune des langues envisagées. La présence de cette ambivalence fonctionnelle dans trois langues (et trois branches) aussi différentes, l'unité des causes sémantico-syntaxiques sous-jacentes en font un trait ancien du chamito-sémitique.